La femme est une « shakti », l’essence divine ; l’homme l’honore et la courtise selon des critères bien établis.
Ce livre est fait pour une certaine classe sociale indienne et la sexualité est une sorte d’art avec de la poésie, de l’élégance, de la joie de vivre, pour évoluer vers un état de grâce intérieure avec perception de la « Kundalini » (qui est l’énergie serpentant le long de la colonne, en traversant tous les « chakras »).
L’union sexuelle peut permettre la fusion mystique, l’implosion ou « samarasa », au lieu de l’éjaculation qui est une explosion. Donc il ne s’agit pas du tout d’un traité sur le « cul », mais de sexualité sacrée. L’homme et la femme sont complémentaires et se respectent.
La vulve est le symbole de l’énergie cosmique ; le phallus, la source de vie et d’intellect (marrant qu’on le nomme le vit).
Ce n’est pas de la consommation, comme en Occident où on perd notre âme avec la vulgarisation de la pornographie, que les jeunes voient trop tôt.
Attention, tout n’est pas lent comme dans certaines pratiques ; l’acte sexuel peut être « violent » quand la passion s’en mêle.
Pas de tabou, parfois plusieurs partenaires.
Des temples indiens sont dédiés au « lingam » (sexe masculin) et au « yoni » (sexe féminin).
Des positions érotiques, parfois crues mais toujours poétiques ou gracieuses, honorent cette sexualité sacrée et servent d’éducation aux nouvelles générations.
Le plaisir féminin est une nécessité et pour atteindre le nirvâna à deux, il y a deux voies :
- celle dite de la main droite, qui passe par la sexualité passion ou non, tout désir sans
tabou ; - et celle de la main gauche, qui passe par la méditation, le yoga sans rapport sexuel, la maîtrise de la respiration.
Dans les deux voies, il faut avoir l’âme d’un héros, le cœur ouvert, toute dualité nettoyée pour pouvoir évoluer vers l’éveil ou cet état extatique.
A vous de chercher, vous avez les grandes lignes, que vous pouvez trouver dans différents courants : hindouisme, soufisme, les bâuls, etc.