- Ah bon?
- tu es plutôt soumise ?
- Oui, avec cet homme uniquement, la confiance est indispensable.
- Et alors ?
Un jour, j’ai eu l’idée d’essayer de l’attacher par surprise : je me suis amusée à ne pas l’attendre avec la parure sexy exigée et j’ai mis une robe sans chichi et juste un déshabillé un peu classe pour la planquer. Enfin, j’avais envie de jouer cette partition.
Donc, toute féminine dans ma démarche et mon approche avec la corde cachée dans le dos, j’arrive à flatter son corps pour qu’il oublie sa main et à mettre le nœud coulant autour de son poignet. La suite ? Pas vraiment celle espérée. Je me suis accrochée à la corde comme j’ai pu et en rigolant, il m’a plaquée avec ma propre corde dans le canapé assise sur ses genoux.
–Ah, bon, tu voulais m’attacher, c’est malin, tu vois dans quel pétrin tu t’es mise, dit-il en enlevant mon déshabillé… Ah, tu n’es pas dans la tenue que je t’ai demandée ? Là, tu es mal !
Bloquée, ses jambes immobilisant les miennes, mes mains dans le dos empêtrées dans la corde, il prend ma robe et la déchire d’un geste avec un bruit vraiment sympa… Eh oui, c’est bien de l’excitation qui parcourt nos corps ! Il finit par me ficeler encore plus, avec les restes de tissu.
En quelques secondes, il est nu, tourne autour de moi comme un prédateur, me bande les yeux…
Aie ! J’espère qu’il est amusé et non pas irrité. Je ne le vois plus, il se prépare à quoi ?
-Alors, tu ne fais plus la maligne, tu vas avoir une punition, j’ai beaucoup de choix. Voyons… Te laisser là et partir ? Aller chercher les jouets ?… Je vais me servir à boire et réfléchir à ton cas.
Je suis en ébullition noyée dans un cocktail chimique ocytocine, œstrogène, adrénaline…
En fait, peu importe lesquels, je vais imploser ! Mon corps cherche à calmer cette surchauffe en ouvrant les vannes liquidiennes… Difficile de faire croire que je ne veux pas jouer ! Mon corps me trahit… Le cerveau, lui, en état de vide sidéral, a peut-être atteint l’état de congélation pour compenser le feu du bas fond.
Je guette le moindre bruit pour deviner ce qu’il me réserve… J’entends une fermeture éclair : il a bien trouvé le sac de jouets : martinet, cravache, sextoys, menottes et masque pour les yeux -pas besoin, je suis coincée et aveugle-. Mon ouïe est sur-sollicitée. Je m’abandonne dans la confiance que j’ai en lui, enfin j’essaye de ne pas en rajouter avec mes peurs. Je me détends au lieu de me tendre. Attente excitante… Je l’imagine sourire de me voir coincée par mes propres pièges. Il tourne autour de moi, je le sens. Un objet me parcourt l’échine… Oh ! La cravache ! Toutes mes cellules sont au garde à vous… Un petit coup me le confirme…Oh ! J’accepte, encore, oui, plus fort ! Les coups s’enchaînent… Je sens qu’il me jauge… Encore me dis-je et les coups pleuvent plus fort…. Je me tortille, ça fait mal mais je veux continuer. Je n’en peux plus mais non, encore… Il arrête, mon corps est brûlant, vivant, vibrant…
Il me pénètre sans sommation, mais vu mon état d’excitation, sa verge glisse, me possède, me fait jouir à m’en décrocher le cerveau ! Ah ! Changement… Il s’insinue dans mon anus, déjà prêt à le recevoir… J’entends ses bruits de gorge de plaisir ou peut-être que ce sont les miens. C’est tellement bon ! Ses mains agrippées à mes flancs, mes fesses… Oh, que j’aime ! Je jouis plusieurs fois. Je veux plus : qu’on jouisse ensemble et je lui dis « viens ». Il me répond : « oui ». Il est long à venir, je jouis encore en l’attendant. J’arrive à me libérer du bandeau et je le vois dans la glace. Il se lâche, ce qui me provoque encore un orgasme. Humm ! Il s’effondre à côté de moi, toujours en moi. Oh ! Que j’aime son abandon ! Il est en sueur, je me retiens de ne pas me jeter à son cou, il a besoin d’air, pas d’être étouffé… J’ai tellement envie d’être « Un »… On était si près…